mercredi 30 avril 2008

Daido Moriyama chez Kamel Mennour



Un petit tour du côté de la rue Saint-André-des-Arts s'impose pour voir les photographies grand format de Daido Moriyama. Un noir & blanc saturé et contrasté au maximum et des cadrages tranchés et frontaux, produisent un impact visuel très fort. L'image s'impose au spectateur. Sans détour ni façon, le photographe japonais nous jette en pleine figure sa vision de Buenos Aires. La brutalité qui émane de ces images est due en grande partie à la texture sablonneuse si particulière des images de Moriyama : les noirs sont charbonneux, les blancs neigeux, l'ensemble prégnant. Tant et si bien que le rapprochement proposé avec les photographies de l'espagnol Alberto Garcia-Alix ne fonctionne pas. De petits formats et un propos plus neutre et doux, font que, malgré des cadrages intéressants, ces images de Pékin ne font pas le poids. La confrontation est déséquilibrée et même regrettable. Cette proposition d'un regard croisé Orient/Occident n'avait pas lieu d'être.

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