dimanche 14 février 2010

Les vidéos borderline d’Owen Kydd

Un regard poétique, voilà ce que m’inspire tout d’abord le travail d’Owen Kydd, artiste vidéaste de Vancouver, qui expose (qui exposait!) à la Vancouver Art Gallery dans le cadre du programme NEXT : Artists of the Pacific Rim. 3 oeuvres sont exposées : Joshua (2008), Night (2007) et Mission (2006), chacune étant composée de 3 écrans faisant défiler un diaporama de courtes videos silencieuses et plus ou moins statiques.

L’artiste fait partie de la jeune generation, héritière de l’Ecole de Vancouver, mais il s’en démarque en ayant choisi la video comme moyen d’expression plutôt que la photographie. Pourtant, la photographie n’a jamais été aussi présente que dans ce travail qui questionne ses caractéristiques substancielles et joue sur ses limites en explorant l’interstice qui la sépare de l’image animée, film ou vidéo.

Ainsi, il utilise une camera pour produire ses images mais cette camera est immobile, fixée sur un pied, elle capte des plans dans lesquels le mouvement n’est bien souvent que suggéré : un oiseau ou une voiture traversent l’image, le vent fait bruisser un arbre etc…les séquences sont très courtes mais les plans assez longs pour s’accaparer l’image et se rendre compte que, très peu changeante, elle est animée.

En somme, il introduit une notion de durée qui s’oppose à l’instant arrêté par la photographie. Cette durée permet de percevoir une fluidité mais elle reste assez subtile pour que l’on soit étonné de sentir la Vie dans ses images… Le spectateur est presque dupé ; il a la sensation d’être devant des photographies qui bougent, qui vivent. D’autant plus que l’artiste brouille encore les pistes lorsqu’il filme un personage statique : alors, le spectateur guette un mouvement de poitrine ou un petit tressaillement nerveux du visage pour s’assurer qu’il ne s’agit pas là de photographie. Autrement dit, l’artiste ne procède pas à une “immobilisation du Temps” mais il immobilise ses sujets!

Il semble qu’Owen Kydd cherche à insuffler la Vie dans la photographie qui, par ses caractéristiques : instantanée, immobile, silencieuse et definitive, “produit la Mort en voulant conserver la vie” (Roland Barthes, la Chambre Claire). Et, toujours selon Roland Barthes : “La Photo est comme un théâtre primitif, comme un Tableau Vivant, la figuration de la face immobile et fardée sous laquelle nous voyons les morts”.

A la lumière de ses propos, on peut considérer que le travail d’Owen Kydd colle au plus près l’identité de la photographie dans le but d'en éradiquer l’aspect morbide ou mélancolique. L’artiste se sert de la video pour créer, avec subtilité et malice, des images presque immobiles ou à l’immobilité vivante, silencieuses mais non définitives puiqu’elles comportent une certaine durée et donc une fluidité qui permet de penser qu’il y a un avant et un après. Il évite ainsi que “tout ce qui passe à l’intérieur du cadre meurt absolument, ce cadre franchi” (R. Barthes, la Chambre Claire).

L’absence de sons est encore source de confusion des genres: la camera capte une composition, une lumière, un mouvement, mais l’image reste silencieuse. Le silence agit aussi comme un facteur d’intériorité car la réalité filmée semble plus lointaine, moins tangible. La fluidité des images, propre à la video, rappelle à la vie tandis que le silence, attribut de la photographie, évite une trop forte presence de la réalité. Le regard est plus intérieur mais le spectateur reste présent aux sons de la réalité environnante: les bruits du musée en l’occurrence! Les sens ne sont pas complètement happés par l’oeuvre, ce qui ajoute mystère et complexité. On ne se projette pas entièrement dans la scène comme au cinema, on reste au bord!

C’est une oeuvre suggestive qui requiert la participation active du spectateur : des éléments lui sont donnés mais il lui appartient de poursuivre la construction, sa propre construction de l’oeuvre. A l’instar d’un film muet, les video silencieuses d’Owen Kydd laissent une marge au spectateur pour laisser cheminer son imagination. L’association de 3 diaporamas non syncronisés renforce encore cet aspect en permettant les associations visuelles et d’idées. Les images interagissent entre elles et donnent encore au spectateur une part de liberté dans sa manière de s’approprier l’oeuvre. Cela décuple les possibilités de capter l’oeuvre à sa façon, en fonction de ses données personnelles.

Sur les écrans alternent des portraits serrés ou en pied, des vues urbaines, architecturales, d’intérieur, … On se situe dans un environnement urbain ou semi urbain (suburb) : dans la banlieue post agricole de Vancouver (Mission), dans les rues de East Vancouver (Night), dans la banlieue de Los Angeles (Joshua). Aussi, ces prises de vues sont porteuses d’informations d’ordre ethnographique, offrant une foule de renseignement sur le mode de vie et la culture sur la côte ouest du continent nord américain. On peut donc aussi les concevoir comme une juxtaposition “d’instants durables” de la vie quotidienne et réelle, telle qu’elle est, sans événements.

Sur un plan purement formel, l’association des 3 diaporamas enrichi l’esthétique de l’oeuvre. On y perçoit une recherche sur les couleurs et ambiances lumineuses, particulièrement dans la série Night où s’allient les lumières artificielles créant des ambiances colorées vertes, mauves… D’autre part, le mouvement du diaporama se surajoute aux mouvements dans les images et la désyncronisation temporelle des trois diaporamas évite de fixer des triptyques statiques. Rien ne doit être fixe, tous doit être dans la fluidité, la transformation.

Mais tout échappe, on est toujours à la limite des concepts.

L’artiste joue sur le Presque, pas tout à fait, quasi, très peu, subtil, borderline. Il utilise la video pour mieux interroger la photographie, la pousser dans ses limites, s’extraire de l’immobilisme et jouer un jeu astucieux avec le temps!

jeudi 29 janvier 2009

Petite divagation au sujet de l'installation de Parmiggiani au Collège des Bernardins


Dans l'absence se lit la présence,
Le silence se souvient du vacarme,
Le chaos transparent est transperçant.

Tout n'est plus que poussière, empreintes, brisures
Tout n'est plus rien
Si ce n'est le souvenir de ce qui a été.

jeudi 14 août 2008

Miroslav Tichy ou la photographie nécessaire


Au 4e étage du Centre Pompidou, l'exposition de Miroslav Tichy dénote. Ses photographies petit format à l'aspect sale et abîmé sont collées sur des morceaux de cartons pauvres ou tout autre matériaux récupérés, parfois décorés sommairement par l'artiste, au stylo ou aux crayons de couleurs. Seul l'encadrement uniforme avec baguettes de bois classiques permet de remettre en conformité avec les cimaises blanches du grand musée cet ensemble d'images issues du capharnaüm quotidien de l'artiste.

Ces images sont pour ainsi dire 'miraculées'. Miroslav Tichy vit avec elles. Il n'a pas pour habitude, comme tout artiste consciencieux et conscient de la valeur de ce qu'il produit, de ranger proprement et raisonnablement son travail. Miroslav Tichy les intègre à son quotidien sans égards pour leur fragilité, en les laissant éparpillées ça et là dans son intérieur. Elles prennent part à sa vie de solitaire sans pour autant être des objets de contemplation. Elles ont donc été soumises à rude épreuve et portent l'empreinte du temps qui passe. La vie les a abîmées. Ce sont des images rescapées !


Plus encore, elles semblent surgies d'un autre monde ou tout au moins d'une autre époque, celle des débuts de la photographie, lorsque les images étaient obtenues comme par miracle grâce à des procédés empiriques. Cette impression correspond bien à une réalité : Miroslav Tichy, comme les précurseurs du XIXe siècle, fabrique lui-même ses appareils photos. Il bricole avec toutes sortes d'objets récupérés des machines capables de produire ces images mystérieuses. Les procédés archaïques dont elles sont issues leur confèrent une certaine fragilité et un caractère magique et fantomatique. Il faut faire un effort pour concevoir qu'elles procèdent bien de la réalité. Les tâches de café ou autres souillures les raccrochent alors à la matérialité bien réelle de la vie.

L'empreinte de la lumière est palpable. Elle semble avoir effleuré le papier pour laisser place à de subtils camaïeux de gris faisant apparaître comme par magie des femmes de dos, des femmes allongées en maillots de bain, des portraits de femmes…Les photographies sont prises sur le vif, à l'insu des sujets : ce sont des images volées… Le résultat est parfois flou ou peu lisible : une section de l'exposition est d'ailleurs intitulée 'Apparitions/Disparitions'. On pense à Boltansky… Quelques fois, pour « améliorer » l'image, dit-il, Miroslav Tichy n'hésite pas à la rendre plus lisible en soulignant au stylo ou au crayon la forme des fesses, du visage, des cheveux… J'avoue trouver dommage cette intervention qui abîme la poésie.

L'aspect flou, tâché, crayonné, abîmé ; les compositions avec superposition, les halos de lumière blanche, les cadrages serrés ; la texture granuleuse et poussiéreuse, tout contribue à donner à ces photographies un caractère pictural. Il regarde les femmes et le monde avec le regard du peintre qu'il a été, à ses débuts. La frontière devient ténue entre la représentation photographique et la représentation picturale. Certaines œuvres rappellent d'ailleurs le travail de Gerhard Richter qui, à l'inverse, a fait de la peinture comme de la photographie.

« Photographier signifie peindre avec la lumière », disait Miroslav Tichy.













Pour plus d'images, voir TichyOcean

vendredi 1 août 2008

Étrange et exubérante peinture !

L'exposition de Peter Doig constitue un bel ensemble. L'accrochage chronologique laisse apparaître une cohérence de ton et de style selon les périodes. Par conséquent, les toiles sont mises en valeur, soutenues les unes par les autres. En revanche, en les regardant une par une, j'ai trouvé leur qualité inégale, les dernières salles étant, à mes yeux, les moins bonnes. Certaines toiles, à la composition et aux couleurs équilibrées, ont une force visuelle indéniable. D'autres sont traitées plus grossièrement et paraissent lourdes et chargées.

Souvent, l'aspect visuel est complexe : l'artiste superpose les couches, joue sur les textures, fait cohabiter une touche lâchée et abstraite avec des motifs figuratifs à l'aspect parfois photographique. Le contenu est également très changeant : entre images semblant issues des délires baroques d'un drogué et vues quasi-cinématographiques en plans très découpés, il y a cependant toujours une place faite au mystère. La Nature est omniprésente et l'Homme y apparaît dans sa solitude comme si sa présence dans ces lieux était absurde…

Un autre aspect notable de la peinture de Doig est qu'elle comporte ça et là, des citations plus ou moins directes à des peintres : est-ce que l'artiste cherche ainsi à revendiquer son statut de peintre ? Veux-t-il s'affirmer comme porteur du flambeau de la tradition de la peinture ? 

Devant Le mur Lapeyrouse (image ci-contre), on pense à Edward Hopper. Grande Rivière rappelle les peintures du Douanier Rousseau et plus encore, l'étrange Auberge à Muldentalsperre (image ci-dessus) semble se référer directement à la toile intitulée Un soir de Carnaval que l'on avait pu voir lors de l'exposition consacrée au peintre des jungles en 2006 au Grand Palais. Mais, le rapprochement qui prévaut selon moi est celui de la peinture de Bonnard notamment en ce qui concerne les textures et les tons. 

(je me suis amusée à juxtaposer Cabinet de toilette au canapé rose de Bonnard / Ski Jacket de Doig / le triptyque Méditerranée de Bonnard / Blotter de Doig)

Malheureusement pour Peter Doig, à peine sortie des pièces réservées à l'exposition, je suis tombée nez à nez avec le magnifique Nu dans le bain de Bonnard qui a immédiatement éclipsé tout ce que je venais de voir !!

Cela dit, je ne voudrais pas paraître trop sévère car j'ai tout de même apprécié cette exposition. Il s'agit d'une peinture de mélanges et de citations, mais le travail est cohérent car tous les ingrédients, aussi hétéroclites soient-ils, sont mêlés et travaillés de façon très personnelle et je l'admets…efficace. On adhère facilement au monde très interprété de Peter Doig.

vendredi 25 juillet 2008

L’art raffiné d’Hokusai


Il faut avoir la chance de visiter cette exposition sans trop de monde ! Beaucoup de gravures sont présentées dans des vitrines à l'horizontale ce qui oblige, en cas d'affluence, à s'adapter au rythme de la file des visiteurs…De quoi gâcher son plaisir !

Mais quelle délectation que d'admirer ces planches du grand maître graveur japonais !! Quelle modernité ! Les compositions sont extraordinaires. Même si Hokusai a pu parfois appliquer les principes de la perspective Occidentale, il compose la plupart du temps l'espace en empilant les plans, ne cherchant pas à s'abstraire d'une vision en deux dimensions. L'imbrication des formes et motifs est parfois telle que l'œil du spectateur doit faire un effort de reconstitution du sujet, comme dans Trois guerriers chinois.

L'abstraction n'est pas loin… La distance est grande entre le monde réel et sa représentation. Ceci est le résultat d'une intense et profonde attention portée à la Nature : « Il y a des oiseaux qui ne volent pas très haut, des arbres à fleurs qui ne produisent pas de fruits, et toutes ces conditions de vie autour de nous méritent d'être étudiées à fond », disait Hokusai.

Fort de l'immense respect qu'il voue à la Nature, l'artiste interprète en simplifiant, comme s'il ne voulait retenir ou retranscrire que l'essence d'une forme ou d'une atmosphère. Plastiquement, cela se traduit par une stylisation des motifs. « Je voudrais seulement apprendre (…), d'une façon générale, le maniement du rond, du carré et des lignes droites ou courbes ». Ceci n'est pas sans rappeler l'affirmation que fera Cézanne selon laquelle il faut : «Traiter la Nature par le cylindre, la sphère, le cône ».

Les différents éléments de la Nature deviennent signes ou évocation. Le mont Fuji n'est plus représenté que par une ligne, l'eau du torrent est traitée comme pourrait l'être des racines, l'éclair comme une faille, l'écume comme de la dentelle. Le motif ainsi stylisé est utilisé dans les différentes compositions. Il est en quelque sorte standardisé ! 

Il est d'ailleurs intéressant de découvrir les recueils de motifs, véritables catalogues dans lesquels les formes étaient compilées.

C'est un art de la ligne et du trait avant tout, proche de l'illustration. Cependant les couleurs délicates et raffinées caractérisent aussi l'art d'Hokusai. Il fait notamment une utilisation originale du bleu de Prusse dans la fameuse série des Trente-six vues du mont Fuji.

Mais, aux motifs décoratifs s'ajoutent des compositions extrêmement audacieuses et maîtrisées ainsi qu'une vision méditative du monde. Ces gravures ne sont donc en aucun cas de simples images décoratives. La vision synthétique des formes de la Nature proposée par Hokusai a une véritable puissance suggestive et poétique. L'instant fugitif y est magnifiquement traduit.

Après avoir apprécié les nombreuses gravures, il est très émouvant de découvrir les encres présentées dans les dernières salles. La main de l'artiste donne sa sensibilité au dessin et le trait y est elliptique comme dans Étude de femme vue de dos. J'ai aussi particulièrement admiré le paravent à huit volets montrant Neuf femmes jouant au jeu du renard sur fond doré : simplicité, motifs décoratifs, élégance, harmonie et raffinement sont les mots qui me viennent pour le décrire. Quelle habileté ! Et pourtant le vieux maître disait à la fin de sa vie : « Si le ciel me donnait seulement encore cinq ans de vie (…) je pourrais devenir un vrai grand peintre ».

mercredi 4 juin 2008

La collection de Pont à l'Institut Néerlandais

Peu de monde, du calme, un endroit vaste derrière l'Assemblée Nationale : telles sont les conditions qu'offre l'Institut Néerlandais au visiteur venu découvrir les morceaux choisis de la collection du juriste et homme d'affaire J.H. de Pont. Outre certaines œuvres peu esthétiques ou qui ne m'ont pas paru intéressantes, comme les peintures de Reinoud Van Vught ou Anton Henning ou encore la sculpture en aluminium poli de Thomas Schütte dans le hall d'entrée, le lieu abrite un certain nombre d'œuvres de très bonne qualité.

À l'étage, j'ai évidemment été marquée par l'installation de Boltanski intitulée Les concessions. Dans une salle sombre, une multitude de carrés de tissu noir recouvrent les murs. Un ventilateur fixé au plafond remue l'air et fait se soulever légèrement les tissus noirs ce qui permet au spectateur de se rendre compte que des images sont dissimulées. Pour mieux voir, celui-ci va finalement soulever manuellement l'un ou l'autre tissu et découvre des photos de cadavres très crues. Non seulement l'artiste crée un univers macabre, mais il fait participer le spectateur qui ne tarde pas à se sentir mal à l'aise puisqu'il agit mais subit en même temps. Cette installation, comme souvent les œuvres de Boltanski, est émotionnellement violente et je m'étonne qu'aucune indication préventive ne soit donnée au visiteur…

Plus que son champ de pavot, j'ai apprécié les papiers délicats et sobres de Roxy Pane. Deux œuvres de Gerhard Richter intitulées Moritz 863-1 et Moritz 863-2 traitent, toujours avec éloquence, du rapport entre la peinture et la photographie. Enfin, les peintures de Thierry de Cordier m'ont plu, tant par leur traitement à la fois classique et moderne, figuratif et abstrait, que par ce qu'elles expriment : une vision fantomatique de la réalité.




Au sous-sol, la série The first people de Marlène Dumas peut à nouveau ébranler la sensibilité du spectateur. Il s'agit de quatre panneaux d'1 mètre 80 chacun représentant des nouveaux-nés de face et dans des couleurs violentes. Vulgarité provocante ou mise en tension du regard, je n'ai pas cherché à savoir et suis plutôt allée admirer l'installation vidéo de Bill Viola : Catherine's room


Cinq écrans disposés côte à côte tels les prédelles des polyptiques du Moyen-âge, montrent la même pièce à différentes heures de la journée et différentes saisons, avec la même femme qui se meut très lentement, occupée chaque fois à une activité différente : coudre, faire son lit… Les images, à l'esthétique picturale classique et au rythme lent et silencieux, invitent à la méditation. Chacun peut y voir toutes sortes d'allégories : de la vie, de la condition humaine, de l'écoulement du temps…. Je serais restée des heures à cette contemplation !

Dans les salles suivantes, j'ai encore apprécié : les dessins poétiques ainsi qu'une sculpture de Penone, un ensemble de dessins de Jean-Michel Alberola, des photographies en noir & blanc du photographe allemand Lothar Baumgarten ou enfin le dispositif photographique de Jeff Wall précisément intitulé Adrian Walker, artist, drawing from a specimen in a laboratory in the department of anatomy at the University of British Columbia !

Cette exposition comporte donc de très beaux morceaux dont on ne perd pas une miette puisqu'avec le ticket d'entrée, on reçoit gracieusement un véritable petit catalogue d'exposition au contenu clair et intéressant.